Historique
L’Association des auteurs de l’Outaouais (qui féminise sa raison sociale en 1988 pour devenir l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais) a été créée en novembre 1979 par un groupe d’amis, Serge Dion, Jacques Michaud, André Couture et Serge Thériault, dont la motivation première était de regrouper les auteures et auteurs de l’Outaouais afin de promouvoir la littérature.
En 1980, ils inaugurent le premier Salon du livre au manège militaire de Hull. Ce Salon deviendra un organisme à part entière, le Salon du livre de l’Outaouais (SLO), qui fête cette année sa 38e édition, avec un succès croissant. Par la suite, l’AAAO a toujours gardé des relations privilégiées avec le SLO.
À partir de 1985, les énergies s’essoufflent au point où l’association se met en dormance de 1988 à 1989. L’AAAO renaît de ses cendres grâce à l’énergie de Nicole Patry, directrice du Conseil régional de la Culture. Après un voyage au Salon du livre de Besançon, dix-huit membres se réunissent et relancent le conseil d’administration, présidé alors par Stéphane-Albert Boulais.
De 1989 à 2006, l’AAAO développe ses activités et élargit le recrutement de ses membres. Elle lance son site web en 2002, diversifie ses partenariats et sa promotion — notamment numérique et audiovisuelle (Canal Vox, MaTV, Radio Canada, livre numérique) — met sur pied des évènements littéraires dont l’impact se mesure à l’échelle provinciale (Lundis de la poésie, la Nuit des mots, Paroles d’ici, Paroles d’ailleurs, le Sentier des mots).
Aux œuvres individuelles s’ajoutent les nombreux collectifs publiés au nom de l’AAAO, à titre d’éditeur, pour stimuler la création littéraire en région (Contes et nouvelles de l’Outaouais québécois en 1991, Le temps est d’abord un visage en 1998…). Tout au long de cette période, l’AAAO développe les échanges et les résidences en étant actif au Salon des régions du Livre. Le 7 avril 2005, l’AAAO reçoit un prix pour son engagement envers la littérature à la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur à Montréal. La même année, l’organisme reçoit le grand prix d’excellence de la Fondation pour les arts, les lettres et la Culture pour l’ensemble de son œuvre.
L’année 2006 en est une importante dans l’histoire de l’association avec l’acquisition de la Maison Charron, de mai à novembre, qui deviendra alors la Maison des auteurs. En 2007, 30 activités sont organisées. En 2016, ce sont plus de 100 activités qui sont organisées avec 3 500 participantes et participants. L’entente de 5 ans a été renouvelée cette année par la Commission de la Capitale nationale, propriétaires des lieux.
En 2008, l’AAAO est finaliste au Prix du Patrimoine de la fondation pour avoir redonné vie à la Maison Charron-Maison des auteurs, la plus vieille maison patrimoniale de Gatineau.
En 2009, l’AAAO se dote d’un plan stratégique quinquennal afin de fixer de nouveaux objectifs et les moyens de les atteindre.
L’année 2015 représente un changement de cap dans l’association avec le recrutement de Lise Careau, comme directrice générale. Avec l’augmentation des tâches et la croissance constante des activités, il était devenu impossible pour les membres bénévoles d’assurer le travail de gestion et de coordination. En 2016, suite au départ de Lise Careau, l’AAAO recrute un directeur (François Lescalier) et une coordonnatrice (Michelle Lapierre), employés à temps partiel. Des partenariats sont noués aux niveaux régional et provincial : résidences d’auteurs de l’Estrie à Gatineau, accueil d’un auteur de Bavière, renforcement des liens avec le Festival de Wakefield et le Salon de Notre-Dame-du-Laus, création d’une œuvre numérique littéraire avec l’organisme d’art visuel Daïmon.
En 2016, deux auteurs de l’AAAO seront finalistes au Prix du Gouverneur général (Andrée Poulin et Madeleine Stratford) et Guy Jean reçoit le Prix Hommage de la Ville de Gatineau remis au Gala d’excellence Les Culturiades.
L’année 2017 a été une année particulière pour l’AAAO car la Maison des auteurs s’est retrouvée au centre des activités et des festivités de MosaïCanada, située pour l’occasion au parc Jacques Cartier, où sont venus plus d’un million de visiteurs. Une occasion unique de promouvoir la littérature et d’élargir les horizons de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais à de nouveaux publics.